Letter from Sargent and Gautreau to Allouard-Jouan, Summer 1883

[summer 1883]

Chère madame

Je serai à Paris à la fin de la semaine probablement et viendrai vous voir en tout cas au commencement de la semaine prochaine. Je vous remettrai les 500 fr. que vous avez eu raison d’offrir.

J’ai passé l’après midi d’hier à St Enogat et je vais y rester deux jours quand je quitterai les Chênes (demain peut-être). Elle a l’air de bien s’ennuyer et voudrais être à Paris. Si les Japonais ne viennent pas elle profitera peut-être de mon retour pour y aller.

Il fait un temps exquis un tout petit soleil doux et portant au suicide. L’été est bien fini et avec lui, je l’avoue, mon plaisir à être aux Chênes. Je suis furieux de ne pas être à Florence et je détesterai St Enogat parce que cela sera mon retard si je passerai pour un brutal de ne pas y rester deux semaines !

Madame Gautreau demande la parole.

A bientôt chère Madame

John S. Sargent

[1] Chère Amie. Mr Sargent a fait un chef d’œuvre du portrait, je tiens à vous l’écrire car je suis sûre qu’il ne vous le dira pas. – J’ai bien regretté que vous n’ayez pas pu passer quelques jours à Paramé en quittant Dinard ; mon mari avait reculé son voyage à Paris pour pouvoir jouir de vous. Enfin ! Vous savez que lui et moi vous aimons beaucoup et que c’est de tout mon cœur que je vous embrasse ainsi que [Lili ?]


[summer 1883]

Dear Madam

I probably will be in Paris at the end of the week and will come to see you at the beginning of next week in any case. I will return to you the 500 francs you were right to offer.

I spent yesterday afternoon at St Enogat and I will spend two more days there when I leave les Chênes (maybe tomorrow). She seems quite bored and would like to be in Paris. If the Japanese don’t come perhaps she will benefit from my return to go there.

The weather is exquisite, a weak little sun and leading to suicide. Summer is definitely over and with it, I admit, my pleasure in being at les Chênes. I am furious not to be in Florence and I will despise St Enogat for causing my delay if I am deemed a brute for not staying there two weeks!

Mme Gautreau asks to have a word.

Goodbye for now dear Madam

John S. Sargent

[1] Dear Friend. Mr Sargent made a masterpiece of the portrait, I am anxious to write it to you because I am certain he will not tell you. I very much regretted that you were unable to spend a few days at Paramé upon leaving Dinard; my husband had pushed back his trip to Paris to be able to enjoy you. Anyway! You know that he and I love you a lot and that it is with all my heart that I embrace you as well as Lili.


Notes

[1] Poscript written by Amélie Gautreau


Accession Number: SC.SargentArchive.1

This letter is a part of The John Singer Sargent Archive.

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